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Publié par Saoudi Abdelaziz

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Le diplomate algérien Lakhdar Brahimi, ancien médiateur de l’ONU pour la Syrie, qui vient de recevoir, à 82 ans, le titre de docteur honoris causa de Sciences-Po, analyse pour Mediapart la nouvelle négociation sur la Syrie.   

Lakhdar Brahimi: «Il n’y a rien à attendre des négociations de Genève»

Par René Backmann, 5 février 2016, Mediapart

La négociation indirecte entre le gouvernement syrien et les représentants de l’opposition qui a commencé à Genève, le 30 janvier, et s’est interrompue quatre jours plus tard peut-elle déboucher sur une transition politique ?

Lakhdar Brahimi. Disons les choses franchement : les Syriens, qu’il s’agisse des représentants du régime ou de ceux de l’opposition, ne sont pas disposés à trouver un compromis. La réussite de la négociation dépend donc de la détermination de leurs « sponsors ». C’est-à-dire, d’un côté la Russie et l’Iran, et de l’autre les États-Unis et les pays de la région. Si tous ces pays sont déterminés à trouver une issue politique et qu’ils travaillent ensemble sérieusement, on peut nourrir quelques espoirs. Sinon, il n’y a rien à attendre. Et je crains que nous soyons dans cette hypothèse.

Sur quoi vous fondez-vous pour avancer cela  ?

Le régime considère que son attitude est légitime, que tous ses adversaires sont des vendus ou des terroristes et qu’il est en train de défendre son pays. Il faut ajouter à cela que la situation militaire sur le terrain s’est beaucoup améliorée, du point de vue de Damas, grâce à l’intervention russe, grâce aussi à l’intervention iranienne par milices, irakiennes et autres, interposées…

Les sponsors des deux camps sont rassemblés au sein du Groupe international de soutien à la Syrie. Ils ont eu de nombreuses occasions d’échanger leurs points de vue. Selon vous, ils sont donc encore assez loin d’un consensus minimal sur la solution…

Oui, à ma connaissance le consensus est encore loin…

Comment expliquez-vous dans ces conditions que votre successeur dans le rôle d’émissaire des Nations unies, Staffan de Mistura, ait quand même pris le risque d’organiser cette négociation ?

Ce n’est pas Staffan de Mistura, ce n’est pas l’ONU, qui a poussé à l’organisation de ces pourparlers, ce sont les Américains. L’ONU fonctionne ainsi. Elle appartient à ses membres. Un membre puissant et très déterminé peut obtenir de l’ONU des choses qu’elle n’avait pas envie de faire.

Si vous étiez en fonctions, seriez-vous favorable, à l’ouverture de négociations ?

Non, je n’y serais pas favorable. Je peux vous dire qu’en 2014, pour Genève II, que j’ai contribué à organiser, comme médiateur des Nations unies, les conditions pour l’ouverture d’une négociation n’étaient pas réunies non plus. La conférence qui s’est tenue à Montreux était même franchement embarrassante. Vous aviez là quarante pays, dont la Corée du Sud, le Mexique, l’Australie qui n’avaient pas leur place dans une telle négociation. Il était clair que les négociateurs syriens – les mêmes que ceux qui dirigent aujourd’hui la délégation syrienne aux discussions de Genève – n’étaient pas venus pour parler. Ils étaient venus pour faire plaisir aux Russes. Et ils ne cessaient de répéter que tous ceux que le régime combattait étaient des terroristes, en grande partie étrangers, aux côtés desquels se battaient des Syriens engagés dans ce combat probablement par erreur, par stupidité ou par cupidité, mais qui seraient les bienvenus s’ils acceptaient de rentrer chez eux. À côté de cela, il n’y avait rien à discuter. C’était le langage que j’entendais à l’époque. C’est le langage que j’entends aujourd’hui. Il n’y a en fait rien de changé…

L’opposition réclame, avant l’ouverture des négociations sur le fond, des mesures humanitaires : arrêt des bombardements sur les civils, levée du siège des villes encerclées, autorisation d’accès de l’aide humanitaire à tous ceux qui en ont besoin… Qu’en pensez-vous ?

Si les bombardements sur la population civile pouvaient s’arrêter au moins pendant un moment, ce serait une très bonne chose. Il me semble que, par exemple sur la libération des prisonniers, qui est mentionnée par la résolution du Conseil de sécurité, le gouvernement syrien pourrait faire un geste. Il pourrait commencer en libérant les femmes et les enfants. Mais, comme la situation militaire a évolué récemment en sa faveur avec l’aide des Russes, du Hezbollah, des Iraniens, des Irakiens et d’autres milices, le régime syrien n’est pas en mauvaise position pour négocier et je n’ai pas l’impression que les Russes ou les Iraniens le poussent à accepter ces exigences et à négocier.

La composition de la délégation de l’opposition qui négocie à Genève a été très discutée, voire critiquée par certains opposants, qui n’ont pas été invités à en faire partie ou qui ont refusé pour des raisons politiques. La jugez-vous représentative ?

Elle a été très critiquée, c’est vrai, on l’a parfois accusée d’être aux mains des salafistes. Ce que je ne crois pas. Il peut y avoir des salafistes parmi les combattants mais la personnalité qu’ils ont désignée à la tête de la délégation, ce n’est pas un salafiste, c’est un ancien premier ministre qui a passé toute sa vie dans le Baas. Il a été gouverneur de Lattaquié, ministre de l’agriculture. Il y a aussi à Genève des gens de Damas, de vieux opposants depuis le règne de Hafez al-Assad, dont certains ont passé beaucoup de temps en prison. Il n’y a pas beaucoup d’idéologie dans les questions qui les divisent, mais des rivalités personnelles, familiales. Ce n’est ni nouveau ni rare en Syrie.

Le Haut Comité pour les négociations, soutenu par les Saoudiens, a exigé d’être le seul interlocuteur du régime. Qu’en pensez-vous ?

Je comprends cette attitude. C’est pour cela que je m’intéresse surtout à l’attitude des « sponsors ». Séparément, tous ces groupes ne sont pas prêts pour une négociation. Le gouvernement non plus. C’est très bien que les « sponsors » se soient parlé, qu’ils se soient retrouvés à Vienne. La familiarité qui existe désormais entre Kerry d’une part, Lavrov et Zarif de l’autre, a aidé. La version optimiste, c’est que les négociations s’étendent sur six mois. Cela ne veut pas dire six mois de réunions permanentes, mais six mois pendant lesquels des réunions de quelques jours se succéderont. Ce qui serait bien, c’est que pendant cette longue période, les « sponsors » ne laissent pas l’ONU seule.

Avec le recul, comment jugez-vous l’attitude des Occidentaux et des pays de la région face à la naissance de la crise syrienne ? Y avait-il, par exemple, une initiative à prendre qui n’a pas été prise ?

Mon point de vue sur cette question est très clair : les Occidentaux, et plus largement la communauté internationale, ont multiplié les erreurs dès le début de ce qu’on a appelé les « printemps arabes ». Première erreur, celle de madame Alliot-Marie [alors ministre des affaires étrangères du gouvernement Fillon – ndlr] lorsqu’elle a proposé au gouvernement tunisien de lui fournir des grenades lacrymogènes, pour contenir sans excès de violences les manifestations populaires, sans imaginer qu’entre le 17 décembre 2010 et le 14 janvier 2014, le mouvement de protestation, amplifié jour après jour par la violence de la répression face à des manifestants pacifiques, allait prendre une dimension énorme et que Ben Ali allait démissionner et s’enfuir en Arabie saoudite. La deuxième erreur a eu lieu en Égypte lorsque les Occidentaux ont pensé que la décision de Moubarak de ne pas se représenter à l’élection présidentielle de septembre 2011, puis l’annonce que son fils ne se présenterait pas non plus, allaient mettre un terme rapidement aux manifestations populaires. Personne n’avait compris que les Égyptiens ne se contenteraient pas de cela, qu’ils attendaient tout autre chose. Troisième erreur : la Syrie. Lorsque les premières manifestations ont commencé, les Occidentaux et d’autres avec eux se sont dit qu’ils n’allaient pas se tromper une troisième fois. Ben Ali et Moubarak, qu’on ne voyait pas abandonner le pouvoir, l’avaient abandonné. Bachar allait probablement faire la même chose. Ils se sont trompés une troisième fois. Et cette succession d’erreurs a été terrible.

Pourquoi, à votre avis, Bachar a-t-il décidé de rester au pouvoir, alors que Ben Ali et Moubarak l’avaient quitté ? 

Parce qu’il est syrien. Les Tunisiens et les Égyptiens ont essayé la répression, mais compris très vite que la partie était perdue. On dit que Moubarak a été forcé de démissionner, c’est faux. C’est lui qui a pris cette décision en constatant que la violence de la répression n’avait aucun effet. Bachar n’a pas eu du tout la même réaction. Dès les premières manifestations, il a affirmé qu’il s’agissait d’une conspiration, fomentée de l’extérieur et que les Syriens ne voulaient pas son départ. Quelqu’un qui le connaissait très bien m’a assuré à l’époque que Bachar pensait réellement qu’il s’agissait d’une conspiration. Il faut dire qu’en Syrie, le régime a l’habitude des conspirations et des complots. Les gens du Baas – je ne parle pas là, seulement de Bachar, mais des membres et des dirigeants du parti – sont convaincus que le Baas est ce qu’il y a de mieux pour le pays. Par conséquent, tous ceux qui critiquent ou contestent le Baas sont des ennemis de la Syrie. La violence de la répression par l’armée et la police, l’apparition des armes, du côté des manifestants alors que pendant au moins trois mois, les marches étaient parfaitement pacifiques, ont mis en branle l’engrenage qui a conduit la Syrie à la situation qu’elle connaît aujourd’hui.

Des amis du pouvoir syrien accusent certains pays de la région, favorables à l’opposition, d’avoir introduit des armes dans le pays, au cours de ces premiers mois, pour provoquer un durcissement supplémentaire de la répression en espérant, apparemment, qu’une réaction internationale contre la brutalité du régime se manifesterait et entraînerait le départ du dictateur…

Oui, j’ai entendu cela comme vous. On m’a dit aussi que le régime avait dispersé parmi les manifestants des provocateurs armés pour justifier l’usage des armes à feu par l’armée et la police contre les manifestants. Je n’ai jamais pu vérifier ces rumeurs.

Qu’auraient pu – dû ? – faire les voisins arabes et le reste de la communauté internationale devant cette escalade ?

Les Arabes avaient envoyé des observateurs militaires, dirigés par un général soudanais et commencé à engager, sinon une négociation, du moins un dialogue avec les deux camps. Mais il faut être clair : à ce moment-là, les « sponsors » étrangers avaient décidé que Bachar était fini. Les Occidentaux, comme je vous l’ai dit, pensaient qu’il allait partir comme Ben Ali et Moubarak. Le problème, c’est qu’un an plus tard, alors que Bachar était toujours là et que le pays plongeait dans la guerre, ils pensaient encore la même chose. Certains États, comme la France – qui a pourtant reçu Bachar à Paris [invité par Nicolas Sarkozy, Bachar al-Assad avait assisté au défilé du 14 juillet 2008, avant de venir en visite officielle en décembre 2010 – ndlr] –, avaient même décidé que le régime ne représentait plus rien et fermé leur ambassade. Et personne ne s’est interrogé sur les raisons d’une telle erreur de jugement. La même question se pose sur la politique actuelle des Occidentaux. Si après un an et demi de bombardements, rien n’a changé, c’est peut-être que ce n’était pas la bonne solution. Mais c’est une question que personne ne semble se poser ni à Paris, ni à Washington, ni à Ankara. Le problème, c’est que lorsque vous ne réglez pas un problème comme celui de la Syrie lorsqu’il surgit, mais en attendant plusieurs années, cela ne devient pas plus facile, mais au contraire plus compliqué.

D’autant qu’à l’affrontement originel entre le régime et l’opposition, s’est ajoutée la bataille contre Daech…

Exactement. Et là encore, les pays qui s’intéressent au Moyen-Orient ont mis du temps à mesurer le danger. Comme vous le savez, Daech était à l’origine une organisation irakienne. La vérité, c’est qu’elle s’est étendue en Syrie sans être capable de recruter beaucoup de Syriens. Et j’ai l’impression que le gouvernement de Damas n’était pas mécontent de voir surgir Daech. Cela lui permettait de proclamer que la révolte contre le régime était bel et bien fomentée par des étrangers. En fait, on n’a commencé à s’intéresser de plus près à Daech qu’après la prise de Mossoul. C’était un peu tard. Mes amis irakiens me disaient en 2013-2014 que nous avions tort de ne nous intéresser qu’aux activités syriennes de Daech. « Pendant qu’ils lancent une opération en Syrie, m’expliquaient-ils, ils en lancent 100 en Irak. » Daech a fondé sa réputation d’invincibilité sur la prise de Mossoul, où l’armée irakienne – on a dit qu’il y avait jusqu’à 100 000 hommes – n’a pas combattu une seule seconde. La situation est d’autant plus compliquée que beaucoup d’autres acteurs du conflit ne doivent pas être négligés. Le Hezbollah est venu pour aider les Syriens, ce qu’il fait, mais maintenant il a ses propres problèmes, en Syrie et chez lui, au Liban. Il ne peut pas être question de régler le problème syrien sans tenir compte de cette donnée. Vous avez aussi l’Iran qui est maintenant le pays le plus influent en Syrie. Les Iraniens ont fait beaucoup, beaucoup plus que la Russie en Syrie. Les Russes ont vendu des armes aux Syriens, mais les Iraniens leur fournissent depuis des années du pain, du riz, des bouteilles de gaz, des médicaments. Ce qui leur donne, à la longue, une influence considérable…

Même maintenant, après l’intervention militaire directe de Moscou… ?

Disons que la Russie a davantage d’influence qu’elle n’en avait avant, mais elle est encore loin d’en avoir autant que l’Iran. C’est l’Iran qui a formé la milice des « chabiha ». Les Syriens savent ce qu’ils doivent à Téhéran. Il y a aussi les Kurdes. Au début c’était un mouvement faiblement armé, maintenant ils contrôlent un territoire et ils sont en train de l’agrandir, avec l’aide des Russes et des Américains, en chassant les Arabes. On ne peut plus leur parler comme on leur parlait en 2012. Il y a la Turquie. Les gens oublient que la Turquie compte environ quatre fois plus d’Alaouites que la Syrie et que la question kurde est, pour Ankara, cruciale. N’oublions pas enfin l’Arabie saoudite qui a des raisons sérieuses de redouter l’Iran et qui ne peut pas comprendre pourquoi le monde entier s’est passionné pour la condamnation d’un religieux chiite saoudien et pas pour celle des 41 autres condamnés exécutés en même temps que lui…

En d’autres termes, le dossier syrien est si complexe que les Occidentaux, les voisins arabes et les autres pays intéressés par cette région font comme s’il s’agissait d’un conflit mineur, de basse intensité, qui ne peut provoquer une conflagration mondiale et que l’on peut gérer encore pendant quelques années sans chercher à le résoudre…

Malheureusement, c’est le choix des grandes puissances presque partout. En Afghanistan, je me suis heurté à la même attitude. Je n’ai pu avoir l’oreille de quiconque car c’était un pays lointain, enclavé, pauvre qui n’intéressait pas. Il y avait une raison de s’intéresser au pays lorsque les Russes étaient là, car il fallait contenir l’influence de l’Union soviétique. Bush junior a fait la guerre en Afghanistan pour se venger après les attentats du 11 septembre 2001. Il n’est resté que parce qu’il voulait Ben Laden. S’il l’avait tué ou capturé, il serait parti. En Syrie, nous sommes dans une situation un peu différente. Ce qui se passe dans ce pays intéresse l’Arabie saoudite, Israël. Ce sont des alliés importants de Washington. On les écoute donc. Mais il n’est pas question de s’engager au-delà de ce qui est déjà entrepris : armer et entraîner des combattants et aider les mouvements amis en bombardant.

Estimez-vous, comme beaucoup d’experts de la région, que la crise actuelle est l’une des retombées de l’invasion de l’Irak par les États-Unis en 2003 ?

Regardons les faits. L’invasion de l’Irak a détruit l’État irakien. C’était un État fort, qui utilisait la terreur, mais qui fonctionnait, malgré les sanctions internationales. C’était un État moderne. Les rues des villes étaient propres, l’électricité était disponible pour tout le monde. Après la guerre du Golfe, Saddam avait rétabli l’électricité en trois mois. Treize ans après la guerre américaine, l’électricité n’est toujours pas disponible, pour tous, en permanence. En 2003, les États-Unis ont offert l’Irak, débarrassé de Saddam, aux Iraniens, qui ont dit « merci beaucoup ». À présent, ils demandent aux Iraniens de leur rendre l’Irak et ils sont surpris que l’Iran dise : non. Aujourd’hui, les Iraniens ont l’Irak. Toutes les décisions du gouvernement de Bagdad sont prises à Téhéran. Et l’Iran, qui s’est toujours considéré, avec raison, comme un grand pays de la région, estime aujourd’hui être le pays le plus important de la région. Les Américains ont créé de fait une nouvelle réalité qui leur échappe. D’autant que malgré les avertissements de certains militaires américains qui estimaient possible de recycler près de 10 000 militaires irakiens, l’administration Bush a choisi délibérément de détruire les deux piliers de l’Irak de Saddam, l’armée et le parti Baas. Le résultat a été la prolifération des groupes armés et des milices. Pour moi, Al-Qaïda est l’enfant naturel des Américains. Et Daech est l’enfant naturel des Américains et des Iraniens. C’est pourquoi je pense que l’invasion de l’Irak a changé l’équilibre géostratégique du Moyen-Orient de manière fondamentale.

Comment expliquez-vous qu’en dépit de la leçon afghane, les États-Unis aient pu commettre l’erreur de cette invasion de l’Irak, lancée sous un faux prétexte, et de la destruction totale de l’État ?

J’avoue que c’est aujourd’hui encore un mystère pour moi. Je constate simplement que le cas de l’Irak relevait à l’époque du Pentagone et non du département d’État, que les experts les plus écoutés du Pentagone – Paul Wolfowitz, Eliott Abrams, Richard Perle – étaient tous proches d’Israël. Et qu’Israël tenait l’Irak pour un de ses ennemis majeurs. C’est la seule explication que je vois à cette folle entreprise de Bush.

Vous avez passé près de vingt ans au sein de l’ONU. Comment jugez-vous son rôle face aux crises qui se sont succédé ?

L’ONU est capable de faire de grandes choses. Beaucoup de gens, aujourd’hui, meurent de faim en Syrie, personne ne meurt de faim dans les camps de réfugiés de l’ONU, où il y a des millions de personnes. Ce n’est déjà pas mal. L’OMS et l’Unicef ont éradiqué des maladies redoutables. Des millions de gens sont en vie grâce à l’ONU. Les enfants palestiniens sont les mieux éduqués du monde arabe, grâce à l’UNRWA. On ne peut donc pas dire que l’ONU ne fait rien. Elle agit. Sur le plan du maintien de la paix, je l’admets, ses missions n’ont créé le paradis nulle part. Mais, avec des exceptions comme Srebrenica ou le Rwanda, elles ont parfois empêché le pire. 

Source : Mediapart.fr

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