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Publié par Saoudi Abdelaziz

Corniche jijélienne, la route du vin. DR

Corniche jijélienne, la route du vin. DR

On pourrait me dire que dans le domaine du vin, les Jijeliens sont plus conservateurs et les Bougiotes plus ouverts. Pourtant aujourd'hui, de nombreux bougiotes sont désormais excédés par le trop plein et de nombreux Jijéliens en ont ras le bol du trop vide. Quant à Louisa Hanoune, elle semble faire amende honorable, pas un mot hier contre les oligarques, ni contre les dirigeants du FLN qui travailleraient pour eux, ni contre l'influent ministre RND de l'industrie. Sa nouvelle cible, c'est le ministre des finances, technocrate sans parti à qui elle impute la responsabilité des mesures antisociales. Un bon  bouc émissaire, qui selon elle  pratique "la politique de la terre brûlée".  

La carte algérienne des vins

A Aokas et Souk el Tenine, et plus généralement sur la côte est de la wilaya de Béjaïa, la population est en effervescence. Cela ne concerne pas seulement la préservation de la bande littorale boisée menacée par le béton. La contestation sous-jacente c'est que ce béton va servir à augmenter le nombre de bars, brasseries. C'est devenus la principale activité sur cette portion de littoral. Un grand nombre de consommateurs y viennent en masse des wilayas limitrophes, Sétif et Jijel. Le consommateurs jijéliens qui viennent de 80 km à l'est. A Jijel, c'est en effet un autre univers. Même au chef lieu de cette wilaya, il n'existe aucun bar, ni aucun magasin de vente de boissons alcoolisées. Ils ont tous été fermés pour diverses raisons, qui en fait se ramènent à l'interdiction préfectorale informelle. Résultats: multiplication des accidents de la route par des chauffeurs alcoolisés sur la corniche jijélienne, développement de la vente informelle à Jijel même, les revendeurs ramenant les stocks de Béjaïa.

Bars en plein air. Depuis de nombreuses années, des salariés, ouvriers, enseignants, marins, commerçants, et autres amateurs de bon vin algérien, se constituent en missa, et aménagent, hors des villes, des bars en plein air, planqués dans les petits bois du littoral, comme celui, à l'est de la ville de Jijel auquel un ami m'a invité en octobre dernier. La gendarmerie tolère ce phénomène,  avec périodiquement de soudaine poussées répressives. Les missates sontinterdites depuis novembre, me signalent des lecteurs du bled. La politique "d'aménagement du territoire" des pouvoirs publics restent une énigme. Pourquoi interdire toute base légale de consommation à Jijel et accorder à outrance des autorisations de construction de nouvelles brasseries du côté du littoral béjaoui? Cette spécialisation des rôles est une stratégie insensée. Est-elle pensée et voulue? On pourrait me dire que dans le domaine du vin, les Jijeliens sont plus conservateurs et les Boujiotes plus ouverts. Pourtant aujourd'hui, de nombreux bougiotes sont excédés par le trop plein et de nombreux Jijéliens en ont ras le bol du trop vide.

Louisa Hanoune rejoint son poste

La présidente du PT semble faire amende honorable. Elle a offert hier des gages de bonnes intentions aux décideurs, en sortant sa panoplie habituelle de l'anti-impérialisme de pacotille. Ainsi, on apprend par le quotidien Liberté qu'elle a expliqué, lors d’un point de presse animé, hier, à Alger que l’article 51 concernant les binationaux vient de la "volonté de très hauts responsables au sein de l’État”, de faire "rempart contre une opération diabolique qui vise notre pays”. Comme en Ukraine, ajoute-t-elle mystérieusement Les nouvelles dispositions constitutionnelles participeraient donc de cette “volonté” de faire face à une opération destructrice, car “l’Algérie est en danger”.
Elle annonce que les militants du PT “veulent tourner la page”, avec réorientation "impérative" de la force militante du parti vers la défense du pays et la démocratie politique, le respect du pluralisme... pour “dresser des remparts et renforcer l’immunité du pays”, Elle demande gentiment “une loi de finances complémentaire” qui serait “vitale”, afin de corriger “les déséquilibres” socioéconomiques provoqués par la LF 2016.
Pas un mot contre les oligarques, ni contre les dirigeants du FLN qui travailleraient pour eux, ni contre l'influent ministre RND de l'industrie. Sa nouvelle cible, c'est le ministre des finances... qui pour son malheur est un inoffensif technocrate sans parti à qui elle impute la responsabilité des mesures antisociales. Un bon  bouc émissaire, qui selon elle  pratique “la politique de la terre brûlée”. (un binational ukrainien?).

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C
comme celui, à l'est de la ville de Jijel auquel un ami m'a invité en octobre dernier. La gendarmerie tolère ce phénomène, avec périodiquement de soudaine poussées répressives. <br /> <br /> <br /> merci ami promesse tenue <br /> Les missates sontinterdites depuis novembre, me signalent des lecteurs du bled. La politique "d'aménagement du territoire" des pouvoirs publics restent une énigme. Pourquoi interdire toute base légale de consommation à Jijel et accorder à outrance des autorisations de construction de nouvelles brasseries du côté du littoral béjaoui?
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D
C'est qu'elle a compris sa douleur, dès que le scénario rodé de la contestation interne a été instrumentée contre elle, sous forme de menace inaccomplie, une épée de Damoclès qui lui sera agité à la face à chacune de ses rodomontades. Et tel un toutou, la voici rendue à Canossa, siège de l'APN, s'abstenant, mais participant tout de même au "vote" des amendements "constitutionnels", suivant les commandements d'en-haut, de ne s'attaquer qu'au menu fretin sans appartenance partisane. Expérimentée par Saidani, découragera-t-elle Ouyahia maintenant, cette arme de dissuasion (menace de contestation interne) ?
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