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Publié par Saoudi Abdelaziz

Un retraité cheminot, vétéran de l'UGTA, un adjoint de Sidi Saïd et un syndicaliste autonome donnent ce matin leur avis sur l'UGTA de 2016.

Un des plus anciens dirigeants de l'UGTA, encore actif dans la défense des retraités, l'ancien cheminot  Abdelmadjid Azzi "garde espoir" que "l'UGTA  reprendra sa vraie place auprès des travailleurs et qu’elle jouera son rôle, à savoir la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs". Interviewé dans El Watan, sur la situation actuelle de l'UGTA il  affirme cependant : "Ce que j’ai vu et ce que j’ai lu ne m’ont pas tellement rassuré, notamment les décisions prises par l’UGTA. La dernière en date, qui est un scandale, est cette affirmation du secrétaire général qui, lors d’une réunion, déclarait que l’organisation fait partie du gouvernement. Non seulement c’est scandaleux, mais c’est une violation des statuts de l’UGTA. Ces statuts sont clairs et n’ont pas été changés. Ils stipulent que l’UGTA est une organisation des travailleurs qui n’a de relation ni avec les partis politiques ni avec le gouvernement."

Ce diagnostic de M. Azzi semble se confirmer dans les mots d'ordres "mobilisateurs", repris par l'agence APS, du secrétaire national de UGTA, Ahmed Guettiche à l'occasion du 60è anniversaire de ce syndicat : "les travailleurs et travailleuses dans les différentes entreprises algériennes sont appelés à se mobiliser afin de bâtir une économie nationale productive et efficace". Le 60e anniversaire intervient cette année dans un contexte marqué par de nouveaux acquis consacrés par les nouveaux amendements constitutionnels qui prévoient que "les secteurs stratégiques sont le bien du peuple algérien" et que "l'Etat garantit l'utilisation rationnelle des ressources naturelles et leur préservation pour les générations futures" outre "la protection de la propriété publique des terres agricoles et des eaux", etc. Mais pas un mot sur le pouvoir d'achat, mission principale d'un syndicat partout dans le monde depuis la nuit des temps, comme le rappellent la décision de l'ensemble des syndicats marocains, de tout arrêter.

Adel Abderrazak  enseignant en économie à l’université de Khenchela, et membre du Conseil national des enseignant du supérieur (Cnes, le premier syndicat autonome?) estime que "L’UGTA, du moins sa direction et ses appareils, ne sont plus capables de peser sur les rapports de forces en Algérie. Mobiliser les travailleurs et remotiver les syndicalistes est suicidaire pour Sidi-Saïd et son clan". Il ajoute : "La seule UGTA qui nous fait espérer est celle de l’union locale de Rouiba, celle des syndicalistes qui résistent, celle de quelques rares cadres syndicalistes de l’UGTA qui font de la résistance ! Mais il y a aussi des syndicats autonomes qui émergent. Bien que corporatistes, ils apportent leurs expériences et leur militance à un mouvement syndical de renouveau, dont le noyau combatif de l’UGTA peut être la locomotive".

 

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Le 1er mai 2014. comme chaque année, ils étaient tous là, à la Maison des syndicats: le président de l'APN, le Premier ministre, le représentant personnel du président de la République, le ministre du Travail, entourant galamment l'inamovible Mme Hanoune, caution de "gauche travailliste" du sérail. Sous le regard affable du tout aussi inamovible Sidi Said, le chef de la centrale syndicale UGTA, qui n'a pas oublié de se féliciter de "l'intérêt accordé par le président Bouteflika au monde du travail". Le patron de l'UGTA a salué le "renouvellement par le peuple algérien de sa confiance en la personne du président Bouteflika". 

 

 

Photo DR

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