GAZ DE SCHISTE. La suspension n'est que provisoire!
Ce n'est pas la prise de conscience de sa grande nocivité écologique et économique qui conduit à la suspension des projet de valorisation du gaz de schiste annoncée ici et là. Les opposants à l'exploration et à l'exploitation ne devraient pas baisser les bras.
" Je ne compte pas, à 30 dollars du baril, allouer de l'argent sur un projet qui serait mal reçu par la collectivité nationale", déclare ce matin, Patrick Pouyanné, le Pdg de Total. Le tribunal de Montélimart peut en effet dans les jours à venir lever l'interdiction d'exploration, le rapporteur public du tribunal administratif de Cergy-Pontoise ayant préconisé que TOTAL puisse reprendre ses recherches de gaz de schiste dans la région de Montélimar, car le groupe s'était engagé ... à ne pas recourir à la fracturation hydraulique. C'est le prix de revient qui motive d'abord le Pdg de Total et non sa profession de foi démocratique : "Je n'ai pas envie de passer en force sur ce sujet-là. Si la collectivité nationale ne souhaite pas qu'on fasse d'exploration de gaz de schiste, nous ne le ferons pas, a-t-il expliqué. Je pense qu'il faut qu'il y ait un consensus sur un sujet pareil".
Dans notre pays, Sonatrach vient d'annoncer sa décision de suspendre son exploration du gaz de schiste, selon le quotidien El Khabar. La suspension des travaux d’exploration du gaz restera en vigueur tant que le prix du pétrole ne remonte pas au moins au niveau des 80 dollars le baril. Et après, que se passera-t-il?