Etat d'urgence. Cette photo est indésirable à Paris
le 25 janvier 2011 au Caire, une jeune Égyptienne défie le régime Moubarak et appelle à manifester pour la liberté. la démocratie. Photo Pauline Beugnies
Cette photo était affichée depuis le 10 novembre sur un mur de Paris et devait le rester jusqu'au 7 janvier. Elle a été retirée après les attentats du 13 novembre.
Elle avait été sélectionnée par la première" Biennale des photographes du monde arabe contemporain" qui consiste à afficher cette année les travaux d' une cinquantaine d’artistes, du monde arabe ou « occidental », dans une dizaine de lieux de la capitale.
La photo était donc affichée en très grand format (8 mètres sur 3) sur les murs de la mairie du IVe arrondissement, qui donnent sur la rue de Rivoli. Elle a été prise par la photographe belge Pauline Beugnies au Caire le 25 janvier 2011. Mais l’image a été retirée au lendemain des attentats à la demande du maire Christophe Girard,« compte-tenu du climat de tension qui règne autour des questions relatives au monde arabe », a appris par mail la photographe.
Rachida El azzouzi commente cette exclusion de la rue de Rivoli dans Mediapart: " C’était osé et courageux de hisser une femme voilée appelant à la désobéissance civile dans cette artère prestigieuse. Voilà donc le monde arabe assimilé, réduit à son pire ennemi l’islamisme, l’obscurantisme, Daech. Avec lui, le raccourci : « Femme voilée-Islam-Terrorisme. »