Cœur historique de l'Industrie mécanique nationale. "Qui a intérêt à casser la SNVI?"
"SNVI ROUIBA. Le Premier ministre demande des comptes aux responsables de l’entreprise" titre le journal Liberté.
Selon des sources proches de la direction, c’est le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a demandé le dossier de l’ex-Sonacome. Le journaliste Madjid T écrit notamment : "Ainsi, selon des sources bien informées, rien que pour la filiale VIR, (Véhicules industriels de Rouiba) plus de 400 véhicules, entre camions et bus, n’ont pas été livrés à cause du manque de pièces (non commandées ou inadaptées), alors qu’une vingtaine sont en attente de livraison. Sur les 1 100 véhicules programmés sur les 2 000 initialement prévus, au titre de l’année 2015, seuls 450 ont été livrés, soit un déficit de 650 véhicules non livrés au niveau de cette filiale seulement. Et cette stagnation des produits qui a fait que l’entreprise n’arrive pas à dégager un budget de fonctionnement qui lui permette d’assurer les 3 milliards de dinars de salaires de ses 7 000 travailleurs et honorer ses dettes aux fournisseurs, environ 3 milliards de dinars, pour acquérir auprès d’eux des pièces indispensables pour la chaîne de fabrication. Et si les travailleurs, eux-mêmes, et leurs représentants n’avaient pas tiré la sonnette d’alarme, une telle situation allait conduire la SNVI à la liquidation. D’où cette interrogation qui ne cesse de hanter les esprits des travailleurs de la SNVI : “Qui a intérêt à casser la SNVI ?”.
Le noyau historique des industries mécaniques
"Faut-il rappeler que la SNVI a été le lieu où l’organisation de production industrielle a pris naissance en Algérie ? note Alger Republicain. Elle a été le creuset où se sont forgées les premières compétences qui ont servi à la création de l’industrie mécanique nationale. C’est aussi le lieu où sont pratiqués, avec une maitrise totale et dans les modes opératoires les plus complexes tous les métiers de la mécanique. Brisant ce processus bénéfique pour l’indépendance réelle du pays, les responsables du secteur, aux plus hauts niveaux de l’Etat, ont opté pour la voie de la facilité. Ou plus exactement pour la voie de l’enrichissement facile et rapide des hommes d’affaires de tout acabit. Au lieu de faire fructifier ce savoir et de le consolider par des mesures qui auraient renforcé le processus d’amélioration continue enclenché il y a déjà 45 ans, comme par exemple la promotion de la Recherche et Développement des Produits".