Le crime des surfacturations, test de crédibilité du pouvoir
Dans Le Quotidien d'Oran, Abdellatif Bousenane note ce matin : "La pertinence manquante à la lettre du groupe des dix-neuf a été reconquise et renforcée par l'ampleur de l'affaire des surfacturations de nos importations".
Le chercheur ajoute : " La bombe des surfacturations à l'importation a ravivé l'esprit de cette initiative. Puisque son message a mis en doute explicitement la capacité des gouvernants de protéger les intérêts suprêmes de la nation des convoitises étrangères". Concluant sa contribution qui fait la une du Quotidien d'Oran, Bousenane, habituellement très mesuré, met en garde les pouvoirs publics :
"Sans la convocation d'un conseil des hautes-autorités du pays pour mettre en pratique des mesures concrètes et très urgentes pour traduire les responsables de ces vols à grande échelle devant les instances compétentes et récupérer au moins une partie de ces sommes, cette affaire va certainement mettre un doute profond chez les Algériens les plus attachés au discours optimiste qui les rassure sur la force et la vigilance de leur État contre toute concupiscence qui menacerais l'équilibre économique de leur pays. Ne pas agir rapidement et faire toute la lumière sur cette affaire et prendre toutes les mesures à la hauteur de ce crime économique grave, c'est donner raison aux extrémistes".
Sur le site Facebook de Abdellatif Bousenanne, on peut lire ce matin : "Malgré les rectificatifs du ministre, le débat reste ouvert".