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Publié par Saoudi Abdelaziz

Et si la lettre des 19, et la polarisation médiatique extrême sur cet événement anecdotique  permettaient de à rejeter dans l'ombre la recherche réelle de moyens de sortir, par la tangente, de la paralysie politique qui prive les institutions et la société de passerelles solides leur permettant de communiquer et d'avancer ensemble.

Cette lettre coïncide avec l'initiative présidentielle remarquable proposant des garanties pour des scrutins réguliers et pour des recours constitutionnels en faveur de l'opposition. On sait que ce sont des maillons essentiels pour l'assainissement de la vie politique. Avec la nouvelle polarisation sur le départ de Bouteflika pour raisons d'"inaptitude", le progrès pour le consensus autour de ces maillons de sortie de l'impasse semble avoir été relègués aux oubliettes.

"Le plus inquiétant – et cela va au-delà de la question posée par les 19-3 – est que ce système fermé est devenu un danger pour le pays. Les appels à des discussions pour un changement consensuel du régime et le passage à un autre système, à l’âge de la politique, ont été rejetés par le pouvoir. C’est de cela qu’il faut s’inquiéter." Saïd Djaafer pointe l'impasse. Mais est-ce que c'est "le pouvoir" seulement qui a rejeté ces appels.

Et puis en Algérie, qu'est que le pouvoir et quelle est l'opposition? C'est comme si aux extrêmes du système algérien, deux pôles concurrents s'appuyant sur leurs réseaux agissaient de manière quasi synchronisée pour neutraliser dans leurs "camps" respectifs les initiatives des forces d'équilibre patriotiques. Ces forces d'équilibre  proviennent  de l'intérieur ou de l'extérieur du pouvoir actuel et sont susceptible de s'appuyer chacune de son côté sur des forces sociales conséquentes, aux intérêts clairement identifiés.

C'est que l'élan patriotique vital en faveur d'un consensuel salvateur est combattue dans chaque camps par les pulsions de monopole économique, qui rivalisent pour l'accumulation primitive du capital et la recherche contradictoire de tutelles internationales concurrentes pour son élargissement.

Dans chaque camps, ces forces de l'argent n'aiment pas qu'un Etat stable régule la répartition sociale et trace les grands options productives nationales. Entre elles, c'est le consensus sur cette question.

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