PRESIDENCE. Vers la fin de la cooptation dans le système?
“Le FLN présentera son candidat en 2019, et l’urne tranchera”, a affirmé hier le secrétaire général de ce parti, Amar Saâdani. Le quotidien Liberté, contrairement à ses confrères, en fait le gros titre sur sa une : "Élection présidentielle : la fin du “candidat du consensus” ? Sofiane Aït Iflis, le commentateur politique du quotidien Liberté affirme: "Inhabituellement prématurée, l’annonce suppose l’exclusion d’une candidature de consensus, comme c’est le cas avec celle de Bouteflika depuis 1999. Elle évacue, par conséquent, l’éventualité d’un renouvellement de bail pour “le candidat du consensus” lors de la prochaine élection présidentielle. Au-delà, elle suggère une compétition électorale ouverte."
Est-ce une l'épilogue de la longue confrontation interne, qui a abouti récemment au départ du chef des services secrets, dont la fonction était d'abord de superviser le processus de désignation puis d'élection du candidat coopté par le système? Mouloud Hamrouche a-t-il été entendu, qui déclarait le 11 octobre dernier : "Les faux débats et les faux-fuyants qui nourrissent le maintien du statu quo n’ont de raison que la préservation d’une sacro-sainte règle de cooptation qui permet d’alterner des hommes et des équipes. Cette règle, demeurée stable et inamovible, a empêché des hommes de réussir et des choix politiques, économiques d’aboutir.
Cette sacro-sainte règle sert à nourrir des rivalités et des luttes de clans. Elle a besoin de gardiens de temple pour fonctionner et les broyer pour survivre. Cette règle empêche les citoyens et la société de s’épanouir, de se projeter et de se donner un destin." (Source: HuffPost-Algérie)