Hamadache travaille-t-il toujours pour les services secrets algériens?
En six mois d'intervalle, le pseudo imam Hamadache Zeraoui appelait à la peine de mort contre Kamal Daoud, puis ces derniers jours exige du gouvernement la reconnaisance de Daech. L'individu dépasse les bornes allégrement de l'illégalité. Mais, qu'est-ce qui donne à ce personnage un tel sentiment d'impunité?
En décembre 2014 alors que faisait rage la polémique autour de la fetwa de Hamadache Zeraoui appelant le pouvoir à appliquer la charia en exécutant Kamel Daoud, le site Algeria-Watch révélait que le prédicateur salafiste est de longue date un agent du DRS. Cela indiquerait que les services secrets continue d'utiliser les manipulations autour d'une sorte de GIA-bis de nature "idéologique". Algéria-watch pose alors la question : "Pourquoi, avec ce type d’initiative, ce service a-t-il entrepris aujourd’hui de renouer avec des modes de désinformation et d’« action psychologique » déployés dans les années 1990".
Ce matin dans El Watan, commentant les récente déclaration du même imam en faveur d'une reconnaissance de Daech par le gouvernement algérien, Said Rabia semble s'interroger dans la même direction. Sous le titre " Hamadache est-il le protégé du pouvoir?, le journaliste écrit:
"Pour se permettre de telles déclarations, l’obscurantiste en question doit certainement bénéficier de la complaisance de ceux qui détiennent la décision en Algérie. Parce qu’afficher son soutien de manière aussi ouverte à une organisation terroriste contre laquelle le pays et son armée mettent tous les moyens pour la combattre, avec d’énormes sacrifices, sans être inquiété, laisse libre cours à tous les questionnements. Pour beaucoup moins que ça, des leaders de l’opposition ont été stigmatisés et accusé de vouloir porter atteinte à la stabilité de l’Algérie. A-t-on aussi peur de Hamadache Zeraoui ou est-il dans son rôle de polluer ainsi la scène politique et médiatique ? Beaucoup de questions sont posées donc sur le silence des autorités quant aux écarts dangereux de ce charlatan".