ECONOMIE. A la recherche du dragon marocain
"Comment Abdelaziz Bouteflika va faire du Maroc le dragon du Maghreb", titre la dernière chronique de El Kadi Ihsan qui conclut: "Pas une mauvaise nouvelle, au fond. Le prochain pouvoir politique algérien aura au moins un modèle de performance à méditer. Si l'Algérie ne perd pas la tête entre temps."
Le blogueur, est allé voir comment les Marocains méditent sur leur modèle.
Rendant compte d'un colloque international tenu à Rabat en avril dernier sur ce sujet, le site économique marocain Les Ecos-ma titre: "Le Maroc cherche (toujours) son modèle économique". Sur le même sujet L'Economiste, principal journal économique du Maroc titre "Croissance: Les incohérences du modèle marocain".
Avis des principaux intervenants:
Mohamed Berrada, président du Centre Links, ex-ministre des Finances et ancien PDG de la RAM: «Je ne pense pas que nous disposons d’un modèle de développement qui répond à une stratégie réfléchie, mais plutôt des mesures influencées par des événements conjoncturels et des facteurs exogènes». «Nous avons besoin de débats. Car on a l’impression d’être face à une pensée unique, même au sein du Parlement».
Mohamed Chiguere, président du centre d'étude et de recherche CERAB: «le Maroc a évolué, mais n’a pas progressé». C’est pour cela qu’il qualifie la situation du pays de «sous-développement de 2e génération, lié à la société du savoir, par opposition au sous-développement primaire, qui marquait l’ère industrielle"
Larbi Firdaoussi, de l’Association des économistes marocains a déploré «la mise en place de différentes stratégies sectorielles, qui ne sont pas souvent cohérentes». Or, «un modèle économique doit être basé sur une vision globale qui donne des perspectives», insiste-t-il.
« Repenser le modèle économique et social pour une économie au service de l’Homme » titre de son côté le site des Jeunes dirigeants d'entreprise -Maroc. On peut y lire : "L’entreprise ne pourra pas prospérer longtemps dans une société menacée par le délitement du lien social, par l’accroissement des inégalités, par la perte de sens, de repères et de projet collectif. Il nous faut œuvrer à mettre en place une économie au service de l’Homme, non seulement par souci éthique, mais aussi parce que la survie même de notre société en dépend. Il nous faut, pour rattraper les vingt ans que nous avons perdus et anticiper les vingt prochaines années, bâtir un nouveau cercle vertueux, fondé sur un nouveau contrat social, un nouveau contrat éducatif, Bref il nous faudra repenser le modèle économique et social."