ESPAGNE. Le peuple bouleverse l'échiquier politique
Avant goût des futures élections législatives de la fin de l'année, les élections municipales de dimanche ont relancé la dynamique Podemos dans un pays de l'Europe du Sud, où après la Grèce, les "indignés" de mieux en mieux organisés, secouent sérieusement la dictature financière du "capitalisme de crise". Dimanche la Grèce a reçu du peuple espagnol un soutien fort face à la troïka au pouvoir dans l'Union européenne.
La ville de Barcelone s'est particulièrement distinguée par sa volonté de de changer les règles de la politique espagnole. Cette victoire a été rendue possible grâce à la forte mobilisation des quartiers populaires de la ville. « C'est une victoire collective », a déclaré Ada Colau qui mène la liste "citoyenne". Elle s'engage : « Je veux devenir maire, pour qu'il n'y ait plus de citoyens de première et de seconde zone ». Barcelone va devenir, avec d'autres villes espagnoles, le laboratoire d'une autre manière de faire de la politique.
Il n'a fallu que quatre ans pour que le mouvement des "indignés" qui avait envahi les places espagnoles en mai 2011 se transforme en mouvement politique, drainant des acteurs des mouvements sociaux, des membres de syndicats et de partis politiques de gauche.
"Il y a un nouvel acteur sur l'échiquier, qui s'appelle le peuple », note félicité Iñigo Errejon, de Podemos, tandis que Pablo Iglesias s'enthousiasme : « Les grandes villes ont démontré qu'elles étaient le moteur du changement. Félicitations, Barcelone, Madrid et toutes les autres ".