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Publié par Saoudi Abdelaziz

 

Montée en puissance médiatique de l'éradication sociétale résiduelle, face au nébuleux terrorisme résiduel tout aussi médiatisé. Makri rompt encore une fois définitivement avec le régime. Nouvelle polarisation? Chawki Amari ne perd pas le nord : "Politisée et informée", la société algérienne "sait qu’il ne faut pas provoquer de transition violente, avec le risque d’installer une forme de chaos dans le pays" écrit le chroniqueur qui pointe l'impasse systémique : "Dans cette boucle historique fermée par manque de vision, il n’y a pas vraiment de solution". Pendant ce temps, «L’état se dérègle», estime-t-on au club de la presse politique (CCP). 

Eradication sociétale

Le succès spéctaculaire de l'opération anti-terroriste menée par l'ANP dans la région de Bouir réactive les résidus de la décennie noire, version éradicatrice. Lorsque le général-major Abdelaziz Medjahed sort de sa retraite au lendemain de l'événement pour conseiller : "Le terrorisme doit être combattu aussi sur les plans idéologique et médiatique", Mustapha Hammouche saisit la balle au bond dans Liberté : "Dans notre langage courant, il nous arrive d’évoquer les terroristes par le vocable insultant pour la fraternité de “ikhoua”. “Katlouh el ikhoua” (Les frères l’ont tué). Si l’islamisme et son nécessaire corollaire, le terrorisme, ont si longuement perduré dans notre pays, c’est qu’il y a un fondement sociétal au phénomène".

"Les Frères"? Nous suivons le regard reconnaissant vers l'éradicateur sociétal Al Sissi qui, comme le commentateur, ne s'encombre pas des leçons algériennes de la décennie noire.

Makri se sépare encore une fois

"La patrie est séparée désormais du régime, contrairement à ce qu'il en était durant les périodes précédentes affirme Abderrezak Makri, président du MSP (islamiste). Dès lors que le régime politique est devenu l'unique menace pour le pays, le sauver aujourd'hui serait une haute trahison contre le pays. Celui qui pense cela ne pense qu'à lui-même et à ses intérêts. Celui qui nous fait rater cette opportunité nous ramènera à cet état de confusion entre la patrie et le régime qui rend le changement impossible encore une fois et peut-être définitivement".

"La dernière arme du régime"

"La société, même si elle donne l’impression d’une mollesse fataliste ou d’une incivique violence, l’un et l’autre des deux bouts du problème, reste consciente des enjeux écrit Chawki Amari le chroniqueur d'El Watan. Politisée et informée, elle sait qu’il ne faut pas provoquer de transition violente, avec le risque d’installer une forme de chaos dans le pays. Profiteur de situation, le régime continue de faire comme si personne ne réclamait de changement, prenant la patience de son peuple pour de la faiblesse et sa docilité pour du consentement. L’équation est affreusement simple : un changement pacifique semble impossible avec le régime actuel, au sein duquel chacun se bat encore pour un morceau de sucre ou un mètre carré de terre dans le désert. Un changement violent n’est pas souhaitable, d’autant que le régime se pressera de dire : «On vous l’avait dit», oubliant que c’est lui qui retarde sans cesse la solution. Dans cette boucle historique fermée par manque de vision, il n’y a pas vraiment de solution. Ce qui explique peut-être que les dirigeants s’installent à Paris et les dirigés dans la dépression. C’est la dernière arme du régime, le remboursement total des neuroleptiques et anxiolytiques".

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