ACTUALITE. Le diplôme féminin, la constitution et les 40 violeurs
Un diplôme universitaire seul n'est pas libérateur
C'est le sous titre de l'extrait de l'étude de Tihinan El Kadi intitulée "Contre une Akila Rabhi au parlement, cent mille emplois féminins" paru hier.
(...) Il est vrai que l'université algérienne compte plus de femmes que d'hommes et c'est un progrès important. Mais la réalité est qu'un diplôme universitaire seul n'est pas libérateur. Trop nombreuses sont les Algériennes diplômées au chômage. Encore plus nombreuses sont les Algériennes non-diplômées à la maison. Sortir du modèle rentier et produire des chaussures "Made In Algeria'", par exemple, dans des usines où les femmes seraient fortement représentées peut être, à long terme, plus émancipateur pour les femmes que des lois superficielles qui servent l'agenda politique d'un régime autoritaire.
Plus de 60 ans après le déclenchement de la révolution algérienne, le discours du féminisme algérien se base toujours sur la participation de la femme à cette révolution pour justifier le droit à l'égalité des genres. Mais voilà, la réalité c'est que cela ne tient plus la route. On ne peut pas soutenir d'un côté que le rôle du FLN dans notre indépendance ne lui donne pas le droit de s'accaparer du pouvoir pour toujours, et répéter, d'un autre côté, que c'est le fait que Hassiba Ben Bouali et ses sœurs de combat ont fait la guerre, qui rend en Algérie les femmes éligibles aux même droits que leurs frères. Cet argument ne devrait même pas être nécessaire. Mais clairement il ne suffit pas à rendre légitime l'égalité des droits et des statuts hommes-femmes dans la société algérienne. Il faut donc créer un nouveau rapport de force et la féminisation du travail semble être le meilleur moyen pour de nouvelles conquêtes qui ne dépendront pas du fait du prince, et du lobbying dans sa cour." (Source: Huffington Post)
La Révision de la Constitution...
"Les présidents des deux chambres parlementaires, Larbi Ouled Khelifa et Abdelkader Bensalah auraient, selon les mêmes informations, « reçu chacun une copie du projet » ( TSA-Algérie )
...et les 40 violeurs
Ce fait divers fait froid dans le dos. 40 gus, plus de trois équipes de foot avec remplaçants et tout, ont violé deux jeunes filles. Deux jeunes lycéennes de 17 ans. Et où ? A Ben Aknoun, Alger, dans la plus grande ville d’Algérie et la plus belle d’Afrique !... 40 malades mentaux armés de couteaux ?
Et quand ? En plein jour… C’est quoi, ce phénomène de horde ? C’est quoi cette barbarie ? C’est quoi, cette jungle qu’ils nous ont construite en guise de pays indépendant, ouallah ? Faut-il se balader avec une kalachnikov pour se défendre contre ces malades ? Que faire pour ne pas être agressé ?
Au même moment, ceux qui devraient rougir de cette situation bricolent la Constitution pour que le pouvoir reste dans leurs mains… Arris Touffan (Le Soir d'Algérie)
Post-scriptum
"Qui donc des simplets illettrés et va-nu-pieds qui ont pris les armes contre leurs frères hier et des seigneurs de la rapine d'aujourd'hui sont les plus harkis ?" M. Abdou Benabbou (Le Quotidien d'Oran)