La violence contre les femmes doit-elle être "pardonnée"?
«Quiconque porte volontairement des coups à son conjoint, et en fonction des blessures, risque de 1 à 20 ans de prison avec la réclusion à perpétuité en cas de décès».
Cet article est un amendement au code pénal voté hier par l'Assemblée populaire nationale.
Leïla Beratto note dans El watan : "Le texte, même s’il est qualifié de «pas en avant», est considéré comme insuffisant par les associations de défense des droits des femmes. Soumia Salhi, féministe et syndicaliste, estime que «la clause sur le pardon pose problème, car c’est une mise en échec de la parole des femmes et un message d’impunité aux auteurs des violences». Celles qui travaillent au quotidien avec des femmes victimes de violence dénoncent l’absence de précision sur les mécanismes de protection de celles qui dénonceront leurs conjoints".