Face à l'acharnement de l'employeur, Larbaâ-Nath-Irathen soutient ses ouvrières
Des comités de village de la localité se concertent pour organiser la solidarité avec les ouvrières en grève.
"Les employées travaillent plus de huit heures par jours dans des conditions intenables et à un rythme infernal, sans week end parfois et sans que les heures supplémentaires ne leurs soient payées. Les responsables de cette usine font exploiter les employées et les menacent de licenciement à la moindre réclamation" rapportait il y a une semaine le site tamurt.info en rendant compte de la grève de la chemiserie appartenant au groupe public Chemiserie du Centre.
Le soutien aux ouvrières en grève s'élargit. Des proches des travailleuses ainsi que des villageois se sont présentés, jeudi, devant l'usine pour "un regroupement de solidarité avec les travailleuses victimes de la hogra». Une réaction aux tentatives de l'administration de brise la grève, requérant huissier de justice des forces de police, et envoyant des titres de congé d’office aux grévistes.
Salah Yermèche qui rapporte les faits dans El Watan.com note l'acharnement de l'employeur : «D’autres agissements pour diviser les rangs des travailleurs ont été également menés par la direction de l’antenne, au lendemain de l’Aïd El Fitr», déplorent-ils, expliquant que «ces agissements ont consisté à remettre des enveloppes d’argent à certaines travailleuses pour les pousser à se défaire du mouvement de grève». L’on apprend aussi que des comités de village de la localité sont «en concertation» pour organiser des «journées de solidarité» avec les travailleuses de l’unité «qui sont, dans leur écrasante majorité, des cas sociaux vivant dans la précarité».