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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

Moscou demeure inflexible sur la Syrie (Le Figaro)

 

Alain Juppé a défendu jeudi son projet de « couloir humanitaire ». Sans succès. «Un constat de désaccord»: Alain Juppé et son homologue russe, Sergueï Lavrov, ont eu, jeudi à Vienne, une explication «robuste» sur la Syrie au terme de laquelle chacun a campé sur ses positions. Leur précédente rencontre, en juillet dernier, à Moscou, n'avait rien donné. Celle-ci, en marge d'une conférence internationale contre le trafic de drogue en Afghanistan, n'a guère été plus fructueuse. La Russie persiste à refuser le moindre geste à l'encontre de Damas pour mettre un terme aux bombardements des villes syriennes et améliorer les conditions humanitaires dramatiques.

Alain Juppé a fait valoir la gravité de cette situation à son interlocuteur. Il s'agissait de «tester» le projet de «couloirs» ou d'«accès» humanitaires évoqué par Paris ces derniers jours. «Si vous voulez une résolution au Conseil de sécurité sous chapitre VI (c'est-à-dire ne comportant pas de mesures contraignantes, NDLR), Damas ne l'acceptera pas. Si c'est sous chapitre VII (pouvant être imposée, y compris par la force, NDLR), c'est nous qui ne l'accepterons pas», a dit en substance Sergueï Lavrov, qui a de nouveau mis sur le tapis le précédent libyen.

«Ce n'est pas en cherchant à apitoyer la Russie sur le sort des victimes que l'on arrivera à quelque chose», analysait-on, côté français avant la rencontre. De fait, Alain Juppé s'est attaché à faire valoir au chef de la diplomatie russe que son entêtement risquait de conduire à un «décrochage» de Moscou au Moyen-Orient et à son affaiblissement aux Nations unies. «Vous êtes sur le mauvais chemin», a lancé le ministre à Sergueï Lavrov, en lui réaffirmant que «Bachar est condamné» et que toutes les manœuvres dilatoires «ne sont pas du temps gagné mais des vies perdues». Des mots qui, à l'évidence, n'ont pas ébranlé le ministre russe.(…)

Alain Barluet. 17 février 2012. Le Figaro.fr
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