5 Octobre 2013
"La société algérienne a des réserves qui vont au-delà du système de la corruption et de la prédation, assure Abdelmadjid Merdaci qui fait le bilan, 25 ans après octobre 1988. Je refuse l’idée que tous les Algériens soient les acteurs de la prédation et de la corruption. Je suis certain qu’il y a des gens qui sont porteurs de projets positifs, la question est quel sera le catalyseur qui fera que ces énergies qui sont partout dans les profondeurs de la société puissent se croiser et donner lieu à des projets politiques qui peuvent être porteurs d’alternative ? Je pense aussi qu’il serait urgent que cela se passe, parce que le pays est arrivé à un point de non-retour et le drame est que le régime lui-même n’a pas de réponse à sa propre survie".
"Et l’Algérie dans tout ça ? s'interroge Akram Belkaïd. Rentier incapable de diversifier son économie, il y a bien longtemps que ce pays n’a plus bénéficié de politique économique cohérente. Le terme n’existait pas dans les années 1970 mais l’on aurait peut-être pu parler de « boumenomics » voire d’« abdessnomics ». Une décennie plus tard, il aurait été possible, réformes obligent, d’évoquer les « hamrounomics ». Mais, depuis, plus rien. Car qui peut aujourd’hui trouver la moindre ligne directrice et la moindre logique rationnelle dans les semblants de politiques économiques suivies en Algérie depuis plus de vingt ans ? Peut-être, d’ailleurs, faudrait-il parler à ce sujet de « zéronomics »…"