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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

Les raisons du limogeage du colonel Fawzi, selon Mohamed Benchicou

 

 

Un kiosque à journaux dans une rue d'Alger.

DR-Il existe en Algérie plus de 80 journaux quotidiens! 

 

 

 

Ancien influent patron de presse éradicateur de la Décennie noire, ennemi juré du "reconciliateur" Bouteflika, Mohamed Benchicou a donné hier dans TSA sa version des causes du limogeage du colonel Fawzi. EXTRAITS

 

 

 

 

 

Il campe d'abord, en connaisseur, le personnage:

 

"Chez lui, à Ben Aknoun, dans le ventre du DRS, l'on prenait le thé et les instructions, moyennant une éligibilité à une part du butin publicitaire. Gardien des lieux saints de la connivence et guichetier attitré de la prébende publicitaire, le colonel F. organisait discrètement, à l'intention d’une certaine presse, chez qui l'avidité tient lieu d'ambition, ces pèlerinages d'où l'on revenait toujours moins dévot mais toujours plus riche. Le colonel F. assurait protection et fortune aux dirigeants de la presse qui prêtait allégeance".

 

Puis, au milieu de longs épanchements sur le rôle de "parrain" exercé par Bouteflika, il explique:


 

(...) La véritable raison à l'éviction du colonel F. porte un nom et un prénom : Aboud Hicham. Cet ancien capitaine des services, qui revendique l'amitié du colonel F. (qui, il est vrai, avait gardé le contact avec Aboud Hicham durant toute la période de l'exil de ce dernier, et dont on dit qu'il fut pour beaucoup dans la réinsertion de l'ancien capitaine), avait consacré deux pages de ses deux quotidiens, Mon Journal (en français) et Djaridati (en arabe) à la "détérioration" de l'état de santé du chef d'État décrit comme étant dans un "état comateux"  citant "des sources médicales françaises et des proches de la Présidence algérienne". C’était un désaveu frontal des thèses officielles de "La Famille" qui soutenaient mordicus que la maladie du Président était mineure et passagère.

Dans le langage codé des appareils algériens, la révélation des deux quotidiens s'apparentait à une déclaration de guerre. Ce fut ainsi, du moins, ce que La Famille l'a compris, surtout qu'Aboud Hicham clame publiquement son admiration pour le général major Bachir Tartag, chef de la sécurité intérieure et qu'on décrit comme opposé à un quatrième mandat pour le président Bouteflika. Le soir même, Saïd Bouteflika, le frère cadet, qui dînait à la Closerie des Lilas, est informé de la publication. Ordre est alors immédiatement donné de bloquer les deux journaux. De la Closerie des Lilas part une mesure conservatoire à l'encontre du directeur des deux journaux : Aboud Hicham est accusé par le parquet d'Alger d'"atteinte à la sécurité de l'État", ses déclarations sur la santé du Président ayant eu un "impact négatif direct sur l'opinion publique nationale et internationale". Son passeport est confisqué. Quelle est la part de responsabilité du colonel  F. dans cette affaire ? On ne le sait point. Mais pour La  Famille, il a trahi."(...)
 

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