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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

Les gynécologues algériens ont le devoir de désobéïssance

 

 

 

Terreur sous les bombes... de Christian Aymé

DR

 

« Elles étaient terrorisées ». C’est le propos d’un  gynécologue, à qui les policiers demandent des examens de virginité contre des jeunes filles mineures. Mais pourquoi accepte-t-il d’obéïr aux flics, alors qu'il sait que cet examen, en l'absence de parents, n'a pas de fondement légal. Sa conscience de médecin ne lui impose-t-elle pas un dévoir de désobéïssance ? C’est la question que l’on se pose à la lecture du reportage de Nesrine Sellal.

 

 

 

EXTRAITS

 

 

«Elles étaient terrorisées. Choquées d’avoir été interpellées par les forces de l’ordre et de devoir passer ce type d’examen !» Un gynécologue de garde dans un hôpital de l’est algérois s’avoue lui-même sidéré : les cas d’examens de virginité à la demande des agents de police se multiplient. Dans ce cas, l’absence des parents des deux mineures, manifestement paniquées, alerte les médecins. Les jeunes filles assurent qu’elles n’ont subi aucun viol et précisent qu’elles rentraient simplement d’une soirée d’anniversaire. «Ce type d’examen se fait, d’habitude en présence de la mère, dans des cas de viol», explique le médecin. A la sortie de la salle d’examen, un des policiers se présente pour obtenir résultat, que la loi impose de remettre dans une enveloppe cachetée, d’un vulgaire «Wech ?».

 

Devant l’incrédulité du médecin, le policier poursuit : «Il faut bien que je sache quoi écrire sur le PV !». Cette fois-ci les forces de l’ordre ne s’étaient pas contentées de l’habituel «Familtek ?» ou encore «Tkoulek?» adressé au conducteur exclusivement, pudeur oblige, afin de connaître la nature de la relation qui lie hommes et femmes à bord d’un véhicule à une heure tardive. Cette semaine encore, d’après le groupe Facebook «Algerie fait», trois jeunes filles de 18 à 20 ans auraient «été soumises à des tests de virginité par les autorités, après avoir été interpelées pendant un pique-nique à El Mridj (Constantine) ».

 

 

12 avril 2013. Intégralité du reportage de Nesrine Sellal sur El Watan-week-end

 

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