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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

France : Jean-Luc Mélechon tire à boulet rouge

 

Mélenchon critique les politiques sociale et d'immigration du gouvernement Ayrault

 

 

Jean-Luc Mélenchon tire à boulet rouge sur les premières mesures annoncées du gouvernement Ayrault. Abordant le politique d’immigration, l’ancien candidat du Front de gauche à la présidentielle a vertement critiqué, jeudi 28 juin sur RMC, le seuil de 30 000 régularisations de sans-papiers par an en accusant Manuel Valls de « valider une thèse absurde du Front national ».

 

Le président du Parti de gauche s'est insurgé contre ce seuil de régularisations annoncé par le ministre de l'intérieur mercredi dans un entretien au Monde. La veille, la plupart des associations de défense du droit des étrangers s'étaient élevées contre ce nombre équivalent à celui pratiqué par le gouvernement Sarkozy. Evoquant une formule de M. Valls – "être de gauche, ce n'est pas régulariser tous les sans-papiers" –, M. Mélenchon a jugé que "cette phrase brille par sa stupidité". "Etre de gauche, c'est être partisan de l'humain d'abord", a-t-il rétorqué.

 

 

"Poncifs autoritaires"

 

Pour lui, Manuel Valls est "en train de surfer sur un effet nuque raide qu'il essaie de donner, une image de père fouettard". "Il est en train d'épouser tous les poncifs autoritaires qu'on a connus et qui ne veulent rien dire", a ajouté M. Mélenchon. Puis, il est allé plus loin en estimant que le ministre de l'intérieur est "en train de valider une thèse absurde du Front national", celle qui établit "un rapport entre les chiffres de l'immigration et les difficultés sociales". "C'est le même discours ! Il n'y a pas de corrélation entre le nombre d'immigrés et le chômage, c'est un mensonge !" s'est-il insurgé.

Le député européen a insisté en revenant sur les 30 000 régularisations annuelles annoncées, un chiffre qui "n'a pas de sens". "Pourquoi 30 000 ? Pourquoi pas 31 ? Pourquoi pas 40 ?", a-t-il interrogé. "Ce n'est pas le chiffre qui détermine la situation", a t-il ajouté, en assumant avoir aujourd'hui la même critique vis à vis du gouvernement Ayrault qu'avec celui de François Fillon : "Quand c'est la même politique, c'est la même critique qui s'applique."

 

 

"Erreur sociale"

 

Le député européen n'a été plus tendre avec les premières mesures sociales annoncées par le gouvernement Ayrault. Ainsi, la hausse de 2 % du smic est "une erreur sociale car c'est la gauche qui a gagné", a lancé le député européen. "Il faut que les petites gens puissent respirer. C'est pour ça qu'ils votent à gauche. Sinon à quoi ça sert de voter à gauche ?" a développé M. Mélenchon. Avant d'insister : "Quand c'est la gauche qui gagne, il y a quelque chose pour les travailleurs, et ce quelque chose c'est toujours l'augmentation des petits salaires", assuré M. Mélenchon.

Puis prenant à partie Jean-Jacques Bourdin, il l'interroge : "Savez-vous qui est au smic ? A 80 % des femmes !" Reprenant le chiffre de 2 %, le député s'est voulu pédagogique en illustrant ce que représentait cette hausse en terme du pouvoir d'achat : "C'est un Carembar par jour" ou "une baguette deux fois par semaine". "Merci ! C'est ça le smic de la gauche", a-t-il conclu.

 

Le Monde.fr, 28 juin 2012

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