30 Août 2013
DR-Site classé et protégé depuis le 20 janvier 1923.
Depuis 2012, des articles de presse ont alerté l'opinion sur le destruction imminente du site historique d'El Kantara près de Biskra. Une petition a été engagée Nous en avant rendu compte. (SITE d'EL KANTARA- Le gouvernement renie ses engagements) .
Aujourd'hui dans El Watan-Weekend, sous le titre "la politique du bulldozer ne passera pas" Lounès Gribissa revient, dans un beau reportage, sur la proposition des habitant d'El Kantara et de leurs associations: creuser un tunnel pour faire passer la route au sud de la ville. Le ministre des travaux publics semblait dans un premier temps sensible à cette suggestion, mais les bulldozer continuent d'être programmés pour la destruction de la beauté que le nature et l'histoire ont légué à ce coin d'Algérie. Si le saccage a lieu, par delà le minsitre Ghoul, c'est le gouvernement Sellal qui en portera la responsabilité devant l'histoire.
Quelques témoignages
Hocine Houara. Artiste peintre, militant associatif (Batna)
Faire passer la route à proximité du pont est une solution de facilité. C’est un patrimoine historique et culturel important, il faudrait que les autorités
trouvent d’autres tracés. Il y a vraiment urgence, car les travaux s’approchent dangereusement des deux côtés, nord et sud, du site. Nous avons lancé une campagne dans la presse, une pétition. Il
faut se mobiliser.
- Noureddine Chelli. Président de l’Association pour la promotion de l’office local du tourisme El Kantara (Biskra)
Le tracé initial qui menace le site est toujours maintenu, les travaux qui ont commencé au nord (Batna) et au sud (Biskra) vont faire jonction sur ce site
historique ! Il n’y a que le ministère du Tourisme qui a répondu à nos lettres en déclarant que des «mesures spéciales» seront prises pour El Kantara. Pas plus.
- Mme Habba. Directrice de la culture à la wilaya de Biskra
Nous tenons à tranquilliser la société civile : il est hors de question que le site subisse la moindre détérioration. Il n’y a plus de Romains pour
reconstruire ce pont pour se permettre de le toucher ! La loi est claire : chaque ouvrage ou chantier ou nouvelles constructions doivent être éloignés d’un site protégé d’une distance allant
de 200 met 1,5 km.
- Mourad Betrouni. Directeur de la protection légale des biens culturels (ministère de la Culture)
Le ministère de la Culture suit de très près et depuis des mois cette affaire. Nous sommes en négociation avec les secteurs concernés, dont les travaux publics.