6 Février 2018
Alors que tous côtés monte l'exigence d'une conduite rationnelle des affaires publiques, ce qui reprend le dessus, c'est une sorte d'incapacité quasi congénitale des gouvernants de donner raison au mouvement citoyen.
L'éditorialiste du Quotidien d'Oran évoque ce blocage : "Le gouvernement, appelé sur plusieurs fronts, semble n'avoir pas les ressorts nécessaires pour rebondir en allant vers des territoires nouveaux pour éteindre les feux de la contestation sociale, mais, au contraire, reste sur des postures à la limite rappelant les temps anciens du parti unique, de la décision autoritaire, même si elle ne mène nulle part, plutôt qu'un dialogue serein, responsable, démocratique, loin de la dialectique catastrophique de «la trique».
"Une génération d’algériens n’a connu que la crise, au point d’en être façonnée dans tous ses comportements, note Salima Ghezali dans son dernier billet de sortie. A chaque contestation sociale, le pays s’installe dangereusement dans la chienlit et, sur tout ce qui concerne les affaires publiques, les efforts méritoires de quelques uns sont écrasés par l’in-culpabilité des plus irresponsables".