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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

CONSENSUS. Hamrouche, Ouyahia et ... Abdelatif Rebah

Recherche de Consensus vue par Wikipedia

 

Mouloud Hamrouche continue son tour d'Algérie. Il reprend à Béjaïa sa proposition d'un consensus politique, englobant l'ANP  en vue de libérer l'Etat  des "réseaux mafieux" qui contrôlent les mécanismes de décision. Où se nichent et Comment ont émergé ces puissances policofinancières financières qui tirent les ficelles de l'Etat "à coup de téléphone" ? Hamrouche reste muet sur ce sujet.

 

Quelles sont les erreurs polico-économiques fondamentales qui ont conduit à cette situation? Et qui, si elles ne sont pas radicalement redressées, garantissent inévitablement sa perpétuation. Mouloud Hamrouche aurait sans doute beaucoup à dire, étant présent dans les centres de décisions au moment où s'amorçait en 1980 le processus qui a conduite à la prééminence progressive de l'usage improductif des recettes d'hydrocarbures l'économie, nourrissant progressivement l'emprise des réseaux de l'agent facile, liés à l'importation et aux marchés publics d'infrastructure, et ce jusqu'au sommet même de l'Etat.

Abdelatif Rebah dans une contribution parue aujourd'hui dans le Soir d'Algérie ( Le baril, ses usages et mésusages ) écrit : " C'est en 1980 au moment où du pic du prix du baril que l’impératif de l’industrialisation qui dominait la stratégie de développement national est remis en cause, à l'occasion du plan quadriennale 1980-1984 au terme duquel le  part de l’industrie dans l’investissement tombe de 56% en 1980 à 24%".

"En définitive, conclu l'économiste marxiste au terme d'un survol historique saisissant, la rupture de cohérence des choix stratégiques nationaux survenue au début des années 1980 a entraîné une décomposition de la relation hydrocarbures-développement et une rupture de sens quant à la place et au rôle du baril dans l’économie de notre pays dont témoigne le profil «improductif» et débridé de l’évolution de la structure de la consommation interne". Après avoir cité des chiffres irréfutables : "Sur les 286 milliards de dollars du plan quinquennal 2010-2014, le 3e programme d’investissements publics depuis 2001, seuls 9,3% vont au secteur industrie-énergie et 4,7% à l’agriculture. En définitive, la rupture de cohérence des choix stratégiques nationaux survenue au début des années 1980 a entraîné une décomposition de la relation hydrocarbures-développement et une rupture de sens quant à la place et au rôle du baril dans l’économie de notre pays dont témoigne le profil «improductif» et débridé de l’évolution de la structure de la consommation interne".

Ahmed Ouyahia, au moment de son éloignement des affaires publiques en juin 2012, reconnaissant "l’échec" de son gouvernement. Il précisait: «Je ne suis pas le seul responsable. Si vous pensez que le fait de changer de gouvernement, la situation sera mieux, je voterais avec dix doigts pour ce changement. Mais je vous signalerai que le train a mal démarré en 1990, lorsque l’Algérie a opté pour l’économie libérale basée sur l’importation qui a pris le dessus sur la production»; Il allait plus avant en regrettant «l’argent commande et commence à gouverner en Algérie» sous la domination des cercles de maffieux.

Le bon sens voudrait que l'on s'attaque aux réseaux mafieux par leur talon d'Achille: les orientations économiques compradores décidées par l'Etat et qui nourrissent en retour l'emprise mafieuse sur les mécanismes de décision de l'Etat. Cercle vicieux qu'il serait hasardeux de tenter de briser par une conférence politique. Des mesures de redressement urgentes s'imposent pour attaquer les réseaux dans leur portefeuille. Ceci est une autre affaire. Hamrouche n'en dit pas un mot. Pour cela il faudrait sans doute que la recherche de "consensus" tire profit de ce que disent des gens avertis, comme Abdelatif Rebah.
 

Consensus vu par Wikipedia

Consensus vu par Wikipedia

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O
Contrairement à ce que dit Ouyahia, le train n'a pas mal démarré en 1990, il était mal arrivé.
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